Des restes momifiés de singes découverts à l’aéroport de Boston grâce à un chien de la douane
Une découverte pour le moins insolite a été faite récemment à l’aéroport international Logan de Boston : un chien de l’U.S. Customs and Border Protection (CBP) a mis la main sur un bagage contenant les restes momifiés de quatre singes.
L’incident, survenu en janvier 2024 mais rendu public seulement début février, concerne un passager de retour des Républiques démocratique du Congo. L’homme avait déclaré aux autorités que son bagage ne contenait que du poisson séché.
Pourtant, l’odorat aiguisé du chien douanier a permis de déceler quelque chose de bien plus inquiétant. Après inspection, les agents ont découvert près de 4 kilogrammes de « bushmeat » — de la viande provenant d’animaux sauvages, notamment les corps desséchés de quatre singes.
Le terme « bushmeat » désigne la viande brute ou peu transformée d’animaux sauvages tels que les antilopes, les chauves-souris, les rats des roseaux ou encore les singes. Si cette viande est consommée dans certaines régions du monde,
son importation est strictement interdite aux États-Unis en raison des risques sanitaires majeurs qu’elle représente. En effet, elle peut véhiculer des agents pathogènes dangereux, comme le virus Ebola.
Julio Caravia, directeur local du CBP, a salué le travail de son équipe : « Le danger potentiel lié à l’importation de bushmeat est bien réel. Grâce au flair de notre unité canine et au travail des spécialistes agricoles,
nous avons pu empêcher une menace sanitaire de franchir nos frontières. »
Le voyageur a reconnu avoir ramené cette viande pour sa consommation personnelle. Bien qu’aucune accusation n’ait été portée, les autorités ont saisi la viande illicite,
qui a été détruite sur ordre des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), conformément à leur politique sur l’importation de bushmeat.
Les CDC rappellent que tenter de faire entrer cette viande sur le territoire américain peut entraîner une amende pouvant atteindre 250 000 dollars.
Cette affaire rappelle à quel point les contrôles douaniers sont cruciaux pour protéger la santé publique contre des risques cachés, parfois même dans les bagages des passagers.